Citations sur Nabe

« Il est fou ! »
Frédéric Mitterrand
, 1989.

« Comme il serait confortable de passer Nabe sous silence. Pornographie, racisme, nombrilisme, logorrhée, jactance, les prétextes abondent. »
François Nourissier, 1991.

« Je suis un admirateur inconditionnel de Nabe. C’est un très grand artiste de la langue, il fait des jeux de sons, de mots, de lumières en permanence. C’est un jazzman. Dès ses premiers écrits, il m’a agrippé les neurones. Nabe fait du cinémot. Son journal, c’est la poursuite incessante de son film personnel et, du point de vue du travail de la mémoire, c’est le Proust du présent. »
Claude Nougaro
, 1995.

« Un enfant très fatigant, très accaparant… Heureusement que j’ai un mari pour me reposer… »
Suzanne Zannini, 1995.

« Nabe déclenche la violence physique, alors que personne n’est plus doux que lui. Ce corps-là déclenche l’excitation dans l’insulte. Il est le seul à publier son journal dans une époque d’amnésie. Celui-ci permet et permettra de penser l’époque et ce sera le seul. »
Philippe Sollers
, 1995.

« Nabe est le seul écrivain qui me fasse vibrer physiquement. Ce que j’aime surtout, c’est son journal que je lis comme un roman alors qu’en général, les romans m’ennuient. En plus, ce qui me plaît, c’est que Nabe n’est pas lâche, beaucoup d’écrivains mettent des initiales ou publient après leur mort, pas lui. Il raconte tout sans pudeur, surtout vis-à-vis de lui-même. Pour moi, le journal de Nabe sera un monument comme le Journal littéraire de Léautaud. »
Vuillemin
, 1995.

« Nabe, c’est un anar individualiste ! »
Daniel Cohn-Bendit
, 1999.

« Il regarde ses semblables comme un entomologiste observe les cafards, sans concession ni pudeur mais avec une précision qui tourne à l’obsession. »
Jérôme Béglé
, 2000.

« Ce beau mélange de sang grec, turc, napolitain et français, cette mêlée de cultures, de religions, de milieux, de goût et d’éducation, tout cela a fait du fils Zanini un petit Gréco-Turco-Rital lunettard, ténébreux, vêtu comme un dandy des années 30 : l’écrivain Marc-Édouard Nabe. »
Edmonde Charles-Roux, 2003.

« Les plus belles pages sur Choron sont dans le journal de Nabe, un autre artiste contemporain, très dérangeant. »
Jackie Berroyer
, 2005.

« Sa frénésie nous expose un avant-goût du Jugement dernier, et c’est la seule chose que nous demandons à un artiste. »
Bruno Deniel-Laurent
, 2005.

« Mais quel talent, alors ! J’ai honte de dire ça, parce que j’ai des tas d’amis qui vont me tomber dessus en me disant : “Comment t’as pu dire ça de Marc-Édouard Nabe ?” »
Laurent Ruquier, 2006.

« Malheureusement, il a du talent. Marc-Édouard Nabe écrit remarquablement bien, c’est un grand auteur. »
Mazarine Pingeot
, 2006.

« Alors lui, c’est un écrivain culte. »
Franz-Olivier Giesbert
, 2006.

« J’ai beaucoup aimé cet écrivain, dès ses premiers livres, Zigzags, Au régal des vermines, Le Bonheur. Et la personne aussi, que je trouve extrêmement attachante et pointue, acide, pleine d’intelligence. »
Denis Tillinac
, 2007.

« Il faut donc s’y résigner : il n’y aura que quatre tomes au Journal intime de Marc-Edouard Nabe. Tout le reste est parti en fumée. Cette monumentale entreprise littéraire, commencée à l’âge de 24 ans, en 1983, constitue un roman de la stricte vérité, colérique, tendre, avec ses personnages mythiques, de Miles Davis à Arletty, de Spaggiari au professeur Choron. On en connaît quatre tomes fascinants Nabe’s dream, Tohu-Bohu, Inch’Allah et Kamikaze, tous parus au Rocher et que son ami Patrick Besson avait surnommés  “A la recherche du temps présent”. »
Jérôme Dupuis, 2007

« Moi je pense que c’est un grand écrivain, Nabe. Mais jamais on ne va aller dans le détail de son texte, on va dire “antisémitisme”, on va parler de ses frasques, on va sortir du contexte tel ou tel passage, mais jamais on ne va parler du texte. Voilà, ça va être le personnage qui va occulter, pour toujours je le crains, l’écrivain véritable qu’il est. »
Éric Naulleau
, 2009.

« Je sais pas si ça marche : c’est Nabe. C’est Marc-Édouard Nabe qui publie son vingt huitième en auto-édition, et surtout en auto-distribution. Y’a que comme le monde entier le déteste, il va au bout de sa ligne. Il rompt, sur le mode sur lequel il avait fait Je suis mort il y a quelques années. Là, il est en train de s’installer comme reclus, et comme modèle de reclus. C’est paradoxalement assez touchant. Y’a 694 pages, enfin 687 foliotées. Y’a pas de quatrième de couverture. Y’a pas de préface. C’est un objet noir, très carré, très beau, avec une typo des lettres… Ça s’appelle L’Homme qui arrêta d’écrire. »
Pierre Marcelle, 2010.

« Il est pas con. Il est pas idiot. C’est pas un imbécile. »
Claude Lanzmann, 2010.

« Je l’ai trouvé moins bon que L’Enculé. »
Jean-Marie Le Pen sur Au Régal des Vermines, 2012.