Genre : Essai
Editeur : Le dilettante
Date de parution : janvier 2009
Nombre de pages : 93
ISBN : 978-2-84263-168-0
Quatrième de couverture
« J’ai eu tout faux, je n’ai rien compris. »
Extrait
Ce que j’ai enduré de la part d’un milieu qui dit travailler pour la littérature est inimaginable ! J’ai des amateurs éclairés de mon “Hœuvre” qui se marrent d’avance d’imaginer comment les générations futures vont demander des comptes à tous les censeurs du présent. Mais ce “scandale” si français ne me paraît pas être un jour dénoncé par quiconque. Ça prend tellement de temps de réhabiliter une erreur judiciaire !
Le fameux “C’est de ta faute, tu l’as cherché !”, que j’entends souvent, suppose que si le système est pourri, ce n’est pas la faute du système, mais de celui qui s’oppose à lui ou qui en dévoile les rouages. Ils considèrent donc tous que c’est juste de me punir… Monde à l’envers ? Non, monde à l’endroit ! C’est l’ex-endroit qui est le néo-envers… Moi, je suis l’endroit. L’envers, c’est les autres !
Pas étonnant que j’en sois arrivé là. Comme en ski, j’ai pris toutes les portes condamnées : le jazz (très mauvais), le style (aïe), l’art (c’est mort), l’autobiographie (surtout pas), l’actualité (ça déclasse), les Juifs (non !), le Christ (c’est foutu !), la révolte (je le fais exprès ou quoi ?). Non, j’aurais dû choisir, pour mon slalom, l’exact contraire, dans les thèmes comme dans la manière de les exprimer. Roman à thèse + écriture plate + athéisme revendiqué + critique de son temps (mais pas trop) + Culture rock-pop + défense du capitalisme + attaque des Arabes = succès garanti. Qui a réussi ça ? Ne cherche pas davantage dans ton miroir, c’est toi, Michel, mon cher voisin…
Le fameux “C’est de ta faute, tu l’as cherché !”, que j’entends souvent, suppose que si le système est pourri, ce n’est pas la faute du système, mais de celui qui s’oppose à lui ou qui en dévoile les rouages. Ils considèrent donc tous que c’est juste de me punir… Monde à l’envers ? Non, monde à l’endroit ! C’est l’ex-endroit qui est le néo-envers… Moi, je suis l’endroit. L’envers, c’est les autres !
Pas étonnant que j’en sois arrivé là. Comme en ski, j’ai pris toutes les portes condamnées : le jazz (très mauvais), le style (aïe), l’art (c’est mort), l’autobiographie (surtout pas), l’actualité (ça déclasse), les Juifs (non !), le Christ (c’est foutu !), la révolte (je le fais exprès ou quoi ?). Non, j’aurais dû choisir, pour mon slalom, l’exact contraire, dans les thèmes comme dans la manière de les exprimer. Roman à thèse + écriture plate + athéisme revendiqué + critique de son temps (mais pas trop) + Culture rock-pop + défense du capitalisme + attaque des Arabes = succès garanti. Qui a réussi ça ? Ne cherche pas davantage dans ton miroir, c’est toi, Michel, mon cher voisin…
p.50-52